“Poisson d’Avril” por Ghislaine Gourlaouen – devellabella

“Poisson d’Avril” por Ghislaine Gourlaouen – devellabella

Le 1er avril, dans de nombreux pays du monde, il est coutume de faire des blagues, de raconter des canulars à ses amis ou sa famille et d´accrocher un petit poisson de papier ou de carton sur le dos d´une personne sans que celle-ci ne s´en rende compte.

Pour ce qui est des blagues et canulars, les médias y participent aussi; les journaux inventent donc tous les ans de fausses nouvelles quelquefois toutes plus loufoques les unes que les autre. Une blague fameuse étant par exemple un reportage élaboré par la BBC en 1957 sur l´arbre à spaghetti:

Comme vous le voyez, la BBC prend très au sérieux les blagues du 1er avril….et tous les ans il est quelqu´un pour tomber  dans le panneau !    : )

       Dans les pays anglophones, on parle de l´April Fool´s Day (= jour de la duperie). En Écosse en ce jour, on part à la “chasse à l´imbécile”. En Allemagne on fête l´Aprilscherz (terme du XIXè). Il est d´usage de faire des blagues et de Jemanden in den April schicken (= envoyer quelqu´un en avril)

En Russsie est célébré “le jour des fous” et au Portugal, est fêté ce que l´on nomme le dia das mentiras ou dia das petas, à savoir le “jour des mensonges”. Portugal 

En Espagne, -et dans les pays sud-américains-, comme tout le monde le sait,  il est de coutume de commémorer le “Jour des saints innocents”, un événement qui retrace le massacre des enfants de moins de deux ans à Bethléem sur ordre de Hérodes, tradition qui dépourvue de toute connotation religieuse s´est transformée en jour de fête humoristique, mais célébrée le 28 décembre. Les Espagnols ont pour habitude de faire des plaisanteries ce jour-là et d´accrocher dans le dos de leurs parents et amis des petits personnages stylisés en papier “los monigotes”

Pourquoi le 1er avril ?

Les origines du poisson d´avril restent un peu obscures. Le poisson aurait à voir avec la fête de Pâques qui marque la fin du jeûne du carême. Le poisson occupant une place de grande importance dans l´alimentation en cette période. N´oublions pas non plus que le poisson était de grande symbologie chez les premiers chrétiens.

En effet, lors des persécutions romaines, ils avaient choisi, en signe de reconnaissance, le symbole du poisson, et ce pour plusieurs raisons. La raison principale réside dans le fait que les premiers chrétiens ont vu dans le terme grec ICHTUS ( ou ichtys, venant du grec ancien,“poisson”)  un acronyme, c’est-à-dire, un mot formé à partir des initiales de plusieurs autres mots. Effectivement, les lettres composant le mot « ICHTUS » (ἰχθύς ) peuvent signifier

« Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur”. 

On dit aussi que la date du 1er avril marquait autrefois le début de l´année civile et ce jusqu´au XVIè siècle. C´est en effet seulement vers 1564 que le roi Charles IX décide, par l´Édit de Roussillon, que l´année débuterait désormais le 1er janvier –marque du rallongement des journées, au lieu de fin mars, arrivée du printemps. Le pape Grégoire XIII étend cette mesure à l’ensemble de la chrétienté avec l’adoption du calendrier grégorien en 1582.

Selon la légende, beaucoup de personnes eurent des difficultés à s´adapter au nouveau calendrier, d´autres n´étaient pas au courant du changement et continuèrent à célébrer le 1er avril selon l´ancienne tradition.  Pour se moquer d’elles, certains profitèrent de l’occasion pour raconter aux étourdis des histoires pour rire et leur remettre de faux poissons correspondant à la fin du carême. Ainsi naquit le fameux poisson d’avril, le jour des fous, le jour de ceux qui n’acceptent pas la réalité ou la voient autrement.

Cependant,cette hypothèse de la réforme calendaire au xviè siècle, est contredite car l’expression ou la notion de poisson d’avril est évoquée dans plusieurs écrits antérieurs à 1564 également !

Difficile de s´y retrouver , me direz-vous!

      Une autre origine viendrait de l´usage dans différents pays d´ouvrir la saison de pêche le 1er avril ou au contraire, dans d’autres, de la suspendre, afin de respecter la période de reproduction. Pour faire un cadeau aux pêcheurs, et pour se moquer un peu d´eux car la pêche était soit trop facile (abondance le jour de  l´ouverture), soit infructueuse (jour de la suspension), on leur offrait un hareng. Là encore cette hypothèse est rejetée, les archives historiques mentionnant le choix d’autres dates par les autorités gérant les pêches.

Reste que la tradition du 1er avril se maintient très vivace comme le démontre cette petite vidéo tournée dans une école maternelle /primaire. Tout le monde aime rire, plaisanter, faire des farces et les enfants les premiers !

….et comme c´est bien connu, en France, tout finit par des chansons: “Des milliers de poisson d´avril ”  est chanté par un choeur d´enfants. Ici le poisson d´avril est l´animal sympathique et surtout pacifiste qui fait sourire. La chanson incite à pratiquer cette coutume de se coller des poissons dans le dos plutôt que des balles qui tuent !

Malgré l´origine un peu obscure, la tradition reste donc très vivante et particulièrement chez les enfants ce qui est certainement un gage de sa survie pour l´avenir!

Le 1er avril, étant proche, beaucoup vont donc être à l´affût des gros titres de la presse ce jour-là et essayer de démêler le vrai du faux…. Et ce n´est pas toujours facile, croyez-moi! Certains journalistes sont vraiment de grands experts en ironie…..

 7 poissons d´avril qui ont marqué ….:

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Mains d’or por Ghislaine Gourlaouen – devellabella

Mains d’or por Ghislaine Gourlaouen – devellabella

Un auteur compositeur, une chanson

Bernard Lavilliers   Auteur compositeur français  (Saint-Étienne, 1946)

Difficile de caractériser une personne en quelques mots et pourtant le titre de cet album paru fin 2010 pourrait le faire à merveille. Celui-ci s´intitulait Causes perdues et musiques tropicales. Ce titre vient d´une discussion avec François Mitterrand dans les années 1980. Lavilliers avait été invité au ministère de la Culture en compagnie d´autres artistes.  Le président de l´époque lui demande ce qu´il fait de ses journées. Lavilliers répond : “ je chante des causes perdues sur des musiques tropicales”

Un autor compositor, unha canción
Bernard Lavilliers Autor compositor francés ( Saint-Étienne, 1946) Difícil definir a unha persoa en poucas palabras e con todo, o título dun álbum saído a finais de 2010 faio de marabilla. Este titulábase Causas perdidas e músicas tropicais. Este título provén dunha charla con François Mitterrand nos anos 1980. Lavilliers, do mesmo xeito que outros artistas, fora convidado o Ministerio de cultura. O Presidente por aquel entón pregúntalle o que fai ao longo do día. Lavilliers contesta. “Canto causas perdidas con músicas tropicais.”

Une chanson sur la dignité humaine et le droit de travailler.

Cette chanson fait partie de l´album “Arrêt sur image”, sorti en 2001. La chanson est consacrée au désarroi ouvrier ayant perdu son emploi. Ce qui la caractérise c´est ce contraste entre les paroles et la musique: rythme capverdien virevoltant.

Ici Lavilliers chante le désespoir ouvrier sans grande possibilité de reconversion en raison du déclin des secteurs industriels traditionnels, la concurrence étrangère moins chère, l´apparition de nouveaux produits, le coût de la main d´œuvre jugé trop élevé par rapport à ceux des pays émergents…. La progression du pétrole au détriment du charbon, le manque de modernisation. Tout cela plongera les bassins houillers  et les grandes régions de la sidérurgie dans la crise dès la fin des années 1960. Cette crise se soldera par la fermeture progressive des mines et des usines, contribuant ainsi à la désindustrialisation de pans entiers de l´économie française…

Le refrain “Travailler encore” donne un ton de revendication et de résistance à la chanson.

Tout comme les mains d’or savent fondre les métaux, le chanteur fait naître la fusion musicale; le rythme insuffle une énergie, une pulsation dansante à une chanson consacrée aux drames du chômage dans une Europe en désindustrialisation.  

 La grande force de la chanson est qu’elle parle de la dignité de l’ouvrier, détenteur d’un savoir faire précieux, d’un homme toujours animé par la volonté du travail bien fait, accompli grâce à ses “mains d’or”.

  La chanson constitue sans doute aussi pour le chanteur un clin d’œil à son histoire personnelle et familiale. En effet, derrière le pseudo Lavilliers se cache Bernard Oillon. Né dans le Forez en 1946, Lavilliers a débuté à 16 ans comme tourneur sur métaux à la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne. Son père, ancien résistant (FTP) et communiste, a travaillé toute sa vie dans cette même Manufacture d’armes de Saint-Étienne où il était également délégué syndical CGT. “Lavilliers raconte ainsi la genèse des Mains d’or: “J’étais à Toulouse quand j’ai écrit ce texte, dans ma chambre d’hôtel. À la télévision, je voyais des usines qui fermaient et des salariés qui disaient : ” On veut travailler, c’est tout ce qu’on demande.” (…) Grâce au destin, mon père, qui a travaillé toute sa vie à la manufacture d’armes de Saint-Étienne, a échappé à ça. Il n’a pas été viré ni mis en préretraite.

Les mains d’Or

Un grand soleil noir tourne sur la vallée

Cheminées muettes, portails verrouillés

Wagons immobiles, tours abandonnées

Plus de flamme orange dans le ciel mouillé

 

On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts

Bouffés par les ronces, le gel et la mort

Un grand vent glacial fait grincer les dents

Monstre de métal qui va dérivant

 

J’voudrais travailler encore, travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore, travailler encoré

Acier rouge et mains d’or

 

J’ai passé ma vie là, dans ce laminoir

Mes poumons, mon sang et mes colères noires

Horizons barrés là, les soleils très rares

Comme une tranchée rouge saignée sur l’espoir

 

On dirait le soir des navires de guerre

Battus par les vagues, rongés par la mer

Tombés sur le flan, giflés des marées

Vaincus par l’argent, les monstres d’acier

 

J’voudrais travailler encore, travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore, travailler encore

Acier rouge et mains d’or

 

J’peux plus exister là

J’peux plus habiter là

Je sers plus à rien, moi

Y’a plus rien à faire

Quand je fais plus rien, moi

Je coûte moins cher

Que quand je travaillais, moi, d’après les experts

 

J’me tuais à produire pour gagner des clous

C’est moi qui délire, ou qui deviens fou?

J’peux plus exister là, j’peux plus habiter là

Je sers plus à rien, moi, y’a plus rien à faire

Je voudrais travailler encore, travailler encore

Forger l’acier rouge avec mes mains d’or

Travailler encore, travailler encore

Acier rouge et mains d’or

As mans douradas

Un grande sol negro vira encol do val,

chemineas mudas, portais pechados,

vagóns inmóbiles, torres abandonadas.

Nin unha labarada laranxa no ceo húmido.

 

Pola noite, parecen vellas fortalezas

comestas polas silveiras, a xeada e a morte.

Un forte vento xeado fai renxer os dentes.

Monstro metálico á deriva.

 

Quixera traballar aínda, traballar aínda,

forxar o aceiro vermello coas miñas mans douradas

Traballar aínda, traballar aínda.

Aceiro vermello e mans douradas

 

Pasei alí a miña vida, nese obradoiro de laminado.

Os meus pulmóns, o meu sangue e as miñas carraxes negras.

Horizontes cortados, soles escasos

como unha trincheira vermella desangada na esperanza.

 

No serán, parecen barcos de guerra

batidos polas ondas, roídos polo mar,

deitados polo flanco, golpeados polas mareas,

vencidos polo diñeiro, monstros de aceiro.

 

Eu quixera traballar aínda, traballar aínda,

forxar o aceiro vermello coas miñas mans douradas.

Traballar aínda, traballar aínda,

aceiro vermello e mans douradas.

 

Xa non podo existir alí,

xa non podo vivir alí.

Eu xa non sirvo para nada.

Non hai máis nada que facer,

cando eu non fago nada máis.

Eu son máis barato

que cando traballaba, segundo os expertos

 

Matábame a producir para gañar unha miseria

Son eu quen delira ou quen se volve tolo?

Xa non podo existir alí, Xa non podo vivir alí.

Eu xa non sirvo para nada, Non hai máis nada que facer

Quixera trabalar aínda, traballar aínda.

Forxar o aceiro vermello coas miñas mans douradas.

Traballar aínda, traballar aínda,

aceiro vermello e mans douradas

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Santiago González Lopo por Ghislaine – devellabella

Santiago González Lopo por Ghislaine – devellabella

Entrevista con:

Santiago González Lopo

Continuamos esta sección de ENTREVISTAS A ESCRITORES, que inaugurabamos con Riveiro Coello seguida de Fina Casalderrey coa realizada nesta ocasión a Santiago González Lopo, que , ao igual que xa fixera Antón e Fina, aceptou a nosa proposta de bo grado. Moitas gracias Santi.

Notas biográficas:

Santiago González Lopo, coñecido como Santi Lopo

Nado en Vigo o 2 de marzo de 1974, é escritor, profesor e tradutor galego. Actualmente é profesor de francés na Escola Oficial de Idiomas de Pontevedra. Iniciouse profesionalmente traducindo guións cinematográficos en inglés para televisión. Dende o 2000 colabora coa revista Unión Libre, onde publicou diversos artigos e traducións.

Obra en galego:

Novela:

Game over, 2007, Biblos Clube de Lectores, Peaxes , 2009, Xerais, Hora zulú, 2012, Galaxia, A diagonal dos Tolos, 2014, Editorial Galaxia,A arte de trobar, 2017, Xerais

Relato curto:

Sorrí Nené, sorrí! , 2014 en Grial, nº202, A voz das nereidas, 2016, Editorial Elvira, Simeón de la Manche, 2018, en Contra o vento. 30 anos do Premio Manuel García Barros, Editorial Galaxia.

Traducións:

O meu criado e mais eu. Citomegalovirus, de Hervé Guibert con Xavier Queipo,1998, Xerais

Obra traducida ao español

Hora zulú, 2015 Mar Maior

Premios:

VI Premio de novela por entregas de la Voz de Galicia no 2006 ,por Game over

XXIV Premio García Barros no 2012, por Hora Zulú

VIII Premio Narrativa Breve Repsol no 2014, por A Diagonal dos Tolos

Premio Xerais 2017, por A arte de trobar

Santiago González Lopo, máis coñecido como Santi Lopo, Santi para os amigos e compañeiros que fomos na EOI. Bo día. Un pracer atoparte aínda que virtualmente fóra do lugar de traballo, traballo ás veces tan absorbente que non nos deixaba tempo para falar sinxelamente como amigos ou simples compañeiros.

Naciches en Vigo no 74. Es un neno da urbe. Vigo nos 70 era unha cidade en plena expansión e medre. É importante o lugar onde un nace? En que, a cidade de Vigo, te marcou na infancia ou adolescencia?

Ola! En primeiro lugar, quería mandarvos un agarimoso saúdo. Estou encantado de ver que seguides tan activas coma sempre malia a pandemia. Para responder á vosa pregunta, vou utilizar as palabras dunha amiga que vivía en Vigo, pero que era de Lugo. Sempre dicía: “Vigo ten un ritmo frenético. Cando sobes a un VITRASA nunca sabes o que vai pasar”. En certa maneira, ese é o encanto dunha cidade ideal para inventar historias. Vigo é unha urbe moi estimulante para a imaxinación, pois nas súas rúas a miúdo a realidade supera a ficción.

Es tamén neno da democracia; naces xa moi ao final da ditadura. Hai algunha lembranza en particular desa época que te impactara ou que tivese consecuencias sobre a persoa que es e o futuro escritor?

O meu pai traballou na Citroën –empezou de torneiro– practicamente toda a súa vida, así que vivimos moi de preto as folgas dos anos 70 e a transición. Aínda que eu era moi pequeno, lembro a axitación na casa, as manifestacións na rúa, o nerviosismo da miña nai. Un día unha bomba estourou en pleno centro, na chamada Casa Sindical. Nós viviamos a 50 metros e non colleu a miña irmá e miña nai por un minuto… A miña infancia foi un cursiño intensivo e precoz de conciencia social.

Algún profesor ou mestre influíuche na túa vida?

Jesús Carrera, profesor meu na Alianza Francesa de Vigo. Estivo no 68 en París, contaba moitas anécdotas e era moi bo docente. Sen dúbida, abriume os ollos e ensinoume a capacidade que tiñan as linguas estranxeiras de cambiar o rumbo dunha vida. Aproveito para dicir que nos anos 60, Palmyre Ros, unha profesora bretona da Alianza Francesa de Vigo, foi encarcerada pola policía franquista e perseguida por actividades ilegais. É unha historia case de película que a miña irmá María Lopo investigou recentemente. Aquí deixo unha ligazón para as persoas que queiran saber máis do tema.

Os idiomas ocupan un lugar importante na túa vida: galego, español, francés, inglés… hai algún máis?

Estudei tamén italiano e portugués. E, aínda que non o falo, téñolle un agarimo moi especial ao bretón.

(Decátome de que mencionei eses idiomas nunha orde concreta… hehehe, se cadra cambiarías esa orde por outra?)

A orde dos factores non altera o produto que, neste caso, é a comunicación. Así que benvidas sexan todas as linguas!

Es profesor de francés na EOI. Cando soubeches que te ías dedicar aos idiomas?

Veño dunha familia humilde e na casa non había diñeiro para que eu estudase fóra de Vigo. Xusto no ano que ía comezar na universidade abriuse a facultade de Tradución e Interpretación. Era unha nova carreira, con moitas expectativas. De feito, no derradeiro ano eu xa traballaba como tradutor de películas e series para un estudo de dobraxe que había en Bouzas. Estaba claro que as linguas ían ser o meu futuro.

…E falando de idiomas, o galego é a túa lingua literaria. É o galego a túa lingua materna? Que se falaba na túa casa?

Tanto o galego como o español falábanse indistintamente na miña familia, así que eu fun crecendo acompañado das dúas linguas e sendo moi consciente da diglosia que existe en Galicia. A miña familia por parte materna é labrega da zona de Ponte Caldelas. A miña familia paterna é mariñeira, de Guixar.

Tamén foi lingua de aprendizaxe escolar; quero dicir, a túa xeración xa recibiu ensino en galego. Que lembranzas tes daqueles anos?

Da EXB lembro o meu primeiro dicionario Xerais de galego de cor azul (o Diccionario básico da lingua galega). E logo, xa en BUP, recibía as clases de Física e Química e Matemáticas en galego (entre outras materias), algo que hoxe en día está prohibido e que nos debería facer reflexionar sobre o moito que recuamos na presenza do galego nas aulas. A miúdo fago visitas a centros educativos de toda Galicia para falar dos meus libros e observo con preocupación a perda da fala entre os adolescentes, mesmo en lugares que antes eran galegofalantes, como as vilas.

Influíu na túa elección de carreira estudiantil e profesional?

Tradución e Interpretación incorporaba o galego á lista de idiomas que se estudaban, polo tanto continuei afondando na lingua ao tempo que aprendía outras.

Hai algún idioma no que esteas máis a gusto ou a escolla é segundo a situación?

A miña vida levoume a coñecer xente de moitos países diferentes e ás veces nas xuntanzas hai que escoller unha lingua franca. Pero adoita ser algo que facemos inconscientemente.

Nos distintos libros que escribiches -en galego todos- unha interferencia en castelán é significativa de algo. Transmites algo tamén a través desa utilización dos idiomas? (Persoalmente estou pensando en Peaxes)

Si, a lingua que usa unha personaxe é outra maneira de describila, e en Peaxes marca, puntualmente, a diglosia á que me referín antes. No discurso que pronunciei ao gañar o premio Xerais expliquei que A arte de trobar era unha novela escrita en galego que comezaba cunha frase en latín e remataba con outra en occitano. A novela é un crisol lingüístico e iso non foi contraproducente para o relato que conta: catro anos despois a novela segue a gustar e continúa sendo unha das máis vendidas en galego. Dende sempre as linguas acompañan a nosa existencia e é un desgraza permitirmos que desaparezan.

Tes un “gueuloir” como tiña Gustave Flaubert, que berraba literalmente a súas frases no seu estudio para poñer a proba o equilibrio de cada frase?

Por sorte para os meus veciños, non!

Existe a inspiración? Hai un momento especial ou máxico da creación? Ou se pode escribir de maneira algo rutinaria aillándose do balbordo que nos rodea? (Nisto é posible que os confinamentos que coñecemos hoxe en día favorezan esa creación)

Existe o momento onde xorde unha idea. Hai que anotala no intre no que aparece; isto apréndelo coa experiencia. Despois, todo consiste en traballo e horas pasadas diante do ordenador. Ao escribir, a concentración é máxima e as ideas proveñen directamente da imaxinación. No confinamento non fun capaz de escribir moito, a concentración esixe un estado mental de paz, e a pandemia non é o momento máis apropiado.

Todos os teus libros son bastante distintos, tanto na temática como na técnica narrativa, pero sempre consegues manter algo de suspense, como van xurdindo os temas?

Viaxes, lecturas que fago, películas que vexo, vivencias, historias que me contan… É unha mestura de varios factores.

E é o tema o que vai orientando cara unha ou outra estrutura narrativa?

Non necesariamente. Ás veces teño pensado o esquema da novela dende un principio, outras déixome levar pola intuición.

Sabes desde o principio o que vai pasar ou te deixas levar polos personaxes?

Din que hai escritores de compás (os que improvisan) e de mapa (os que teñen un esquema). Algunhas novelas empeceinas porque xa sabía o final. Outras, cando aínda ía pola metade, non sabía como acabarían. Non teño un método definido e penso que é máis divertido así (talvez tamén máis arriscado, algunha vez tiven que desfacer moito do escrito)

Pensas no lector cando escribes e cres que determina a túa maneira de escribir?

Non. En xeral, só penso na historia. Quizais n’A Arte de trobar os lectores e lectoras si que estaban na miña mente para que a linguaxe fose accesible sen perder o toque medieval. Pero era unha cuestión técnica máis que temática.

Existe a autocensura? Hai algún tema que non te atreverías a tocar? Por exemplo?

Por sorte non vivo da literatura, así que teño absoluta liberdade para tratar o que queira; e se non ten éxito ou non se publica xa haberá outras ocasións no futuro. Por outra banda, as editoriais nunca me censuraron nada.

Tes algo en mente neste momento (porque imaxino que segues co bichiño)?

Hai un par de proxectos pendentes –unha novela e un conto para un libro de relatos–, pero debido á pandemia atrasáronse. Eu espero que a finais da primavera xa vos poida dar algunha noticia. Comprométome a avisarvos, seredes dos primeiros en sabelo 😉

Algunha vez tiveches medo a ficar en branco?

Como xa expliquei, ao non vivir da literatura podo permitirme o luxo de escribir sen presións de ningún tipo. Quedar en branco é coma o insomnio ou tantas outras cousas na vida, só acontece se te obsesionas pensando en que vai ocorrer.

Estás satisfeito coa túa obra unha vez que a acabas?

Non, son moi perfeccionista cos meus libros. Estaría corrixíndoos eternamente, pero nalgún momento hai que parar!

Que significado teñen os premios para ti?

Os galardóns valen para lles dar publicidade ás obras nos medios de comunicación, un espazo que, coma na maioría das librerías, é ínfimo para a literatura galega. Tamén me axudaron moito para darme a coñecer cando empezaba a escribir.

Que autores e obras cres que che influíron?

Son tantos! En galego, Rosalía, Cunqueiro, Rivas e Suso de Toro. En español, Cervantes –co Quixote– e Eduardo Galeano. Nas outras linguas, cando era novo lía moito a Tolkien e a Verne. E, por suposto, gústanme os clásicos franceses como Proust. En canto a autores francófonos máis contemporáneos, citaría a Marguerite Duras e Albert Camus, que a pesar de morrer no ano 60 segue a ser un dos máis lidos en todo o mundo. Por non falar d’A Peste, que debido ao coronavirus volve ser un auténtico best-seller, e de calidade!

Grazas, Santi, por atendernos e darnos un pouco do teu tempo. Esperamos ter novas túas pronto… Seguro que xa estás escribindo algo.

Graciñas por invitarme a participar no voso blog. Vémonos en Ponte!

                                                                                                                      Ghislaine Gourlaouen

Ghislaine Gourlaouen

Ghislaine Gourlaouen

Profesora de francés

Ghislaine foi profesora de francés na EOI de Pontevedra

Lily 

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Tempestades de sal – Tempêtes de sel de SÉS

Tempestades de sal – Tempêtes de sel de SÉS

Nesta terra que fai testamento,

que acolle os lamentos e anima a olvidar, 

 infectada de sangue usureiro,

caciques modernos, mecenas do mal. 

 

 Vivo dentro dun monte de area 

tinguido de brea que non limpa o mar,

 coa esperanza de tomar alento

para ver o momento de nos libertar.   

 

Mais aínda seguimos aquí  

a aturar tempestades de sal,  

resistindo a violencia de mans 

desas serpes e cans que nos queren calar.  

 Compañeiras nos soños do Edén,  

unha illa no medio do mar, 

que iluminan o loito máis negro, 

que esquece o desterro e o medo a loitar. 

 

Cando as marcas se gravan a ferro

e a dor e a xenreira non deixan sorrir,  

as penurias van alén da fame

falta a identidade que axuda a vivir.  

 Só se calma o ruído da raiba

coa forza que queima na gorxa ao berrar:  

queremos curar a fendedura,

olvidar a tristura e voltar comezar.  

 

Mais aínda seguimos aquí  

a aturar tempestades de sal,  

resistindo a violencia de mans

desas serpes e cans que nos queren calar.  

Compañeiras nos soños do Edén,  

unha illa no medio do mar,  

que iluminan o loito máis negro,

que esquece o desterro e o medo a loitar.  

 Nesta terra que fai testamento,

que acolle os lamentos e anima a olvidar,  

infectada de sangue usureiro,

caciques modernos, mecenas do mal. 

Vivo dentro dun monte de area 

tinguido de brea que non limpa o mar,  

coa esperanza de tomar alento

para ver o momento de nos libertar.   

Mais aínda seguimos aquí  

a aturar tempestades de sal, 

resistindo a violencia de mans

desas serpes e cans que nos queren calar.  

 Compañeiras nos soños do Edén, 

 unha illa no medio do mar,

que iluminan o loito máis negro,

que esquece o desterro e o medo a loitar.

Compañeiras nos soños do Edén,  

unha illa no medio do mar,                                                                                 que iluminan o loito máis negro,

que esquece o desterro e o medo a loitar.  

Sur cette terre qui fait son testament

qui accueille les lamentations et pousse à oublier

infectée de sang usurier,

Caciques modernes, mécènes du mal.

Je vis dans une colline de sable

tachée de goudron que la mer n´arrive pas à laver,

avec l´espoir de reprendre haleine

pour assister à notre libération.

 

Mais nous sommes toujours là

affrontant des tempêtes de sel,

résistant à la violence des mains

de ces serpents et chiens qui veulent nous faire taire.

Compagnes des songes de l´Éden,

une île au milieu de la mer,

qui illuminent le deuil le plus noir,

Qui oublie l´exil et la peur de lutter.

 

Quand les marques sont gravées au fer

et que la douleur et la rancoeur empêchent de sourire

les pénuries  vont au- delà de la faim

il nous manque l´identité qui aide à vivre.

Le bruit de la rage ne s´apaise qu´avec

la force qui brûle dans la gorge qui crie:

nous voulons guérir la blessure,

Oublier la tristesse et tout recommencer.

Mais nous sommes toujours là

affrontant des tempêtes de sel,

résistant à la violence des mains

de ces serpents et chiens qui veulent nous faire taire.

 

Compagnes des songes de l´Éden,

une île au milieu de la mer,

qui illuminent le deuil le plus noir,

Qui oublie l´exil et la peur de lutter.

Sur cette terre qui fait son testament

qui accueille les lamentations et pousse à oublier

infectée de sang usurier,

Caciques modernes, mécènes du mal.

Je vis dans une colline de sable

tachée de goudron que la mer n´arrive pas à laver,

avec l´espoir de reprendre haleine

pour assister à notre libération.

Mais nous sommes toujours là

affrontant des tempêtes de sel,

résistant à la violence des mains

de ces serpents et chiens qui veulent nous faire taire.

Compagnes des songes de l´Éden,

une île au milieu de la mer,

qui illuminent le deuil le plus noir,

Qui oublie l´exil et la peur de lutter.

Compagnes des songes de l´Éden,

une île au milieu de la mer,

qui illuminent le deuil le plus noir,

Qui oublie l´exil et la peur de lutter.

In this land that makes a will

that welcomes the laments and encourages to forget

Infected of usurious blood

Modern chieftains, patrons of the evil

I live inside a mountain of tar dyed sand

that does not clean the sea

in the hope of taking a breath 

To see the moment of freedom

But we are still here

 

withstanding salt storms

resisting the violence of hands

Of those snakes and dogs that want to shut us up

partners in Eden’s dreams

on an island in the middle of the sea

that light up the blackest mourning

That forgets exile and fear of fighting

 

When the marks are engraved with iron

and the pain and anger don’t let you smile

hardships go beyond hunger

It lacks the identity that helps to live

only the mouse of rage is calmed down 

with the strength that burns in the throat when you scream

 

we want to heal the crack

Forget the sadness and start over again

 But we are still here

 withstanding salt storms

 

resisting the violence of hands

Of those snakes and dogs that want to shut us up

partners in Eden’s dreams

on an island in the middle of the sea

that light up the blackest mourning

That forgets exile and fear of fighting

In this land that makes a will

that welcomes the laments and encourages to forget

that does not clean the sea

Modern chieftains, patrons of the evil

I live inside a mountain of tar dyed sand

Infected of usurious blood

in the hope of taking a breath

To see the moment of freedom

But we are still here

withstanding salt storms

resisting the violence of hands

Of those snakes and dogs that want to shut us up

partners in Eden’s dreams

on an island in the middle of the sea

that light up the blackest mourning

That forgets exile and fear of fighting

partners in Eden’s dreams

on an island in the middle of the sea

that light up the blackest mourning

That forgets exile and fear of fighting

Ghislaine Gourlaouen

Ghislaine Gourlaouen

Profesora de francés

Ghislaine foi profesora de francés na EOI de Pontevedra

Lily

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Lily de Pierre Perret por Ghislaine – devellabella

Lily de Pierre Perret por Ghislaine – devellabella

« On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d´émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris…

Elle croyait qu´on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d´Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo

Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu´on ne recevait que des Blancs »

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s´est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L´accompagnent au marteau-piqueur


Et quand on l´appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s´il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents


Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l´épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l´Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily

Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir


Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s´unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur


Et c´est pour conjurer sa peur Lily
Qu´elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l´enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l´amour

Contre laquelle on ne peut rien

 

On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d´émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.

Atopabámola máis ben fermosa, a Lily

Chegaba de Somalia, Lily

Nun barco cheo de emigrantes

Que viñan todos de boa gana

 A baleirar o lixo en París

 Ela pensaba que eramos iguais, Lily

No país de Voltaire e Hugo, Lily

Pero para Debussy en cambio

Cómpre dúas negras por unha branca

Vaia diferenza

 Gustáballe tanto a liberdade, a Lily

Soñaba coa fraternidade, Lily

Un hostaleiro da rúa Secrétan

Precisoulle cando chegou

Que só admitían aos brancos

 Descargou caixas, Lily

Cargou cos máis baixos traballos, Lily

Grita para vender coliflores

Na rúa os seus irmáns de color

Acompáñana cun martelo compresor

 E cando a chamaban “Branca Neves”, a Lily

 Xa non caía na trampa, Lily

Atopábao moi divertido

Mesmo que houbese que apertar os dentes

Teríanse aledado abondo

Amou un fermoso loiro de cabelo crecho, Lily

Que estaba disposto a casar con ela, Lily

Pero a família política díxolle

Nós non somos en absoluto racistas

Pero non queremos diso na nosa casa

 Intentouno en América, Lily

Ese grande país democrático, Lily

Se non o vise nunca crería

Que a color da desesperacion

Fose alá tamén o negro

 Pero nun mitin en Menphis, Lily

Viu a Ánxela Davis, Lily

Que lle dixo ven miña irmanciña

Uníndonos temos menos medo

 Aos lobos que axexan ao trampeiro

 E é para conxurar o medo, Lily

Polo que tamén ergue o puño enrabechado, Lily

No medio de todos eses homes

Que prenden lume aos autobuses

 Prohibidos para a xente de color

 Pero na túa loita cotiá, Lily

Coñecerás un bo tipo, Lily

E o neno que nacerá un día

Terá a color do amor

Contra a que nada se pode

  Atopabámola máis ben fermosa, a Lily

Chegaba de Somalia, Lily

Nun barco cheo de emigrantes

Que viñan todos de boa gana

A baleirar o lixo de París

«La encontrábamos más bien guapa,a Lily

Llegaba de Somalia Lily

En un barco lleno de emigrantes

que venían todos de buena gana

a vaciar la basura en París

 Ella creía que éramos iguales Lily

En el país de Voltaire y Hugo,Lily

Pero para Debussy  en cambio

Hacen falta dos negras por una blanca

Menuda diferencia

 Le gustaba tanto la libertad a Lily

Soñaba con fraternidad Lily

Un hostelero de la calle Secrétan

Le aclaró al llegar

Que solo admitían a los blancos

 Descargó cajas Lily

Cargó con trabajos puñeteros  Lily

Grita para vender coliflores

En la calle sus hermanos de color

La acompañan con martillo- compresor

 Y cuando la llamaban Blanca-Nieves

Ya no caía en la trampa Lily

Lo encontraba divertido

Aunque hubiese  que apretar los dientes

Se habrían alegrado demasiado

 Amó a un bello rubio de pelo rizo Lily

que estaba dispuesto a casarse con ella

Pero la familia política le dijo

Nosotros no somos racistas para nada

pero no queremos de eso en nuestra casa.

 

 Lo intentó en América Lily

Ese gran país democrático Lily

Si no lo hubiera visto,no habría creído

que el color de la desesperación

ahi también fuera el negro.

 Pero en un mitín en Memphis, Lily

Vió a Angela Davis Lily

que le dijo ven hermanita

Uniéndonos tenemos menos miedo

a los lobos que acechan al cazador

 

 y es para conjurar el miedo Lily

por lo que levanta un puño rabioso Lily

En medio de todos esos tíos

que prenden fuego a los autobuses

prohibidos a la gente de color

 Pero en tu lucha diaria Lily

conocerás a un tío majo Lily

Y el niño que nacerá un día

Tendrá el color del amor

Contra el cual nada se  puede

 La encontrábamos más bien guapa,aLily

Llegaba de Somalia,Lily

En un barco lleno de emigrantes

Que venían todos de buena gana

a París a vaciar las basuras.

Ghislaine Gourlaouen

Ghislaine Gourlaouen

Profesora de francés

Ghislaine é profesora de francés agora xubilada, traballou na EOI de Pontevedra

Tempestades de sal

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥