Dans la rubrique “des chansons qui ont fait histoire!!”por Ghislaine

Dans la rubrique “des chansons qui ont fait histoire!!”por Ghislaine

500 Miles est une chanson qui, comme beaucoup d´autres nous est venue des USA. Composée par Hedy West en 1961, elle a été popularisée par Joan Baez. Son titre ne vous dit peut-être pas grand-chose en anglais, mais je mets ma main au feu que, si vous l´entendez, vous allez tout de suite la reconnaître et la fredonner ! Chanson empreinte d´une certaine tristesse, nostalgie, monotonie même….

Elle a été  rendue populaire aux États-Unis et en Europe lors du renouveau de la musique folk des années 1960. Les paroles sont simples et répétitives; elles offrent une lamentation d’un voyageur qui est loin de chez lui, sans argent et trop honteux pour revenir. Selon la langue, c´est aussi l´histoire d´un adieu, d´une séparation.

Certains ont dit aussi que 500 Miles peut être lié à la chanson folklorique plus ancienne 900 Miles,  reprise ici par Bob Dylan.

Reprises étrangères

En France, le titre a été repris par Richard Anthony sous le titre J’entends siffler le train en 1962. Il atteint le numéro 1 des classements musicaux avec ce titre. En 1963, une version allemande, “Und dein Zug fährt durch die Nacht”, fut un succès pour Peter Beil. En finnois, la chanson a été enregistrée sous au moins cinq titres différents. En Inde, le compositeur indien Rajesh Roshan a utilisé l’air pour composer la chanson “Jab Koyi Baat Bigad Jaaye” 

La chanson compte une version slovène (1965) tchèque (1967), japonaise (1989bengali (1997), chinoise (2017). ….. donc une chanson, vraiment internationale !

Les paroles en anglais : 500 MILES 

If you miss the train I’m on, you will know that I am gone 
You can hear the whistle blow a hundred miles, 
a hundred miles, a hundred miles, a hundred miles, a hundred miles, 
You can hear the whistle blow a hundred miles. 

Lord I’m one, Lord I’m two, Lord I’m three, Lord I’m four, 
Lord I’m 500 miles from my home. 
500 miles, 500 miles, 500 miles, 500 miles 
Lord I’m five hundred miles from my home. 

Not a shirt on my back, not a penny to my name 
Lord I can’t go a-home this a-way 
This a-away, this a-way, this a-way, this a-way, 
Lord I can’t go a-home this a-way. 

If you miss the train I’m on you will know that I am gone 
You can hear the whistle blow a hundred miles.

La chanson a été chanté par plusieurs artistes comme Peter & GordonThe HookersSonny & CherReba McEntireThe SeekersElvis PresleyThe ShadowsNick CaveRichard AnthonyFranco Battiato y Peter, Paul and Mary. En 2013, elle a été interprétée par Justin TimberlakeCarey MulliganStark Sands pour le film Inside Llewyn Davis.

Interprétation de Joan Baez 

Siffler le train, 1962, Richard Antony

Siffler le train -avec paroles en sous-titres 

Interprétation de Serge Gainsbourg:

J’ai pensé qu’il valait mieux
Nous quitter sans un adieu
Je n’aurais pas eu le cœur de te revoir

Mais j’entends siffler le train
Mais j’entends siffler le train
Que c’est triste un train qui siffle dans le soir

Je n´ pouvais t’imaginer
Toute seule abandonnée
Sur le quai, dans la cohue des au revoir 

Et j’entends siffler le train
Que c’est triste un train qui siffle dans le soir

J’ai failli courir vers toi
J’ai failli crier vers toi
C’est à peine si j’ai pu me retenir

Que c’est loin où tu t’en vas
Que c’est loin où tu t’en vas
Auras-tu jamais le temps de revenir

J’ai pensé qu’il valait mieux
Nous quitter sans un adieu
Mais je sens que maintenant tout est fini

Et j’entends siffler le train
Et j’entends siffler le train
J’entendrai siffler ce train toute ma vie
J’entendrai siffler ce train toute ma vie

Un plus  pour ceux qui gratouillent un peu la guitare: (c´est une chanson assez facile à interpréter)

Les accords sont les suivants: Sol / Mim / lam / lam7 / ré7 / ré

Tuto guitare:   

5 hundred miles con letra

Sources : Wikipedia,you tube….

 

 

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Juliette, Qui est-elle? por Ghislaine Gourlaouen

Juliette, Qui est-elle? por Ghislaine Gourlaouen

Juliette Noureddine, plus connue sous le nom de scène de Juliette, née le 25 septembre 1962 à Paris, est une chanteuse, parolière et compositrice française. Juliette est la fille de Jacques Noureddine et de Yvonne Breuilh. Son grand-père, Lhacène Lucien Noureddine, était kabyle, né en Algérie en 1902 et arrivé en France dans les années 1920. Son père Jacques Noureddine, est saxophoniste. Sa grand-mère paternelle est originaire du Limousin, tout comme ses grands-parents maternels qui étaient agriculteurs.

C´est sa grand-mère institutrice qui va la pousser à faire du piano. Juliette grandit à Suresnes elle étudie au collège Émile Zola. Elle fait ses débuts à Toulouse et Auch, son père ayant été nommé à l´orchestre du Capitole alors qu´elle avait treize ans.

Après avoir passé son adolescence dans une institution religieuse, puis s’être essayée à la faculté de lettres et ensuite de musicologie, elle se produit dans les bars et les restaurants toulousains comme pianiste ou accompagnée d’un accordéoniste interprétant Jacques Brel  ou Édith Piaf

C´est peu à peu qu´elle se fera connaître dans le monde de la chanson en participant à différents festivals: Découvertes du printemps de Bourges; en Allemagne, elle rencontrera lors d´une tournée en Allemagne  l´écrivain et parolier Pierre Philippe auteur de nombreux titres de ses premiers albums Elle gagne ensuite un concours de la chanson française à Sarrebruck.

Elle a remporté deux prix de l’Académie Charles-Cros (1993 et 2002), est nommée aux Victoires de la musique en 1994, et remporte le prix de la révélation de l’année, à ces mêmes Victoires de la musique, en 1997.

Entre 2004 et 2007, elle anime une émission de radio sur France Musique, Juliette ou la Clef des sons. Chaque samedi, elle y présente un choix de musiques éclectique et subjectif.

En 2009, elle chante sur un titre de l’album À la récré (un livre-disque de chansons pour enfants) du groupe strasbourgeois Weepers Circus.

Sur l’album No Parano, sorti le 10 janvier 2011, Juliette travaille pour la première fois avec le violoncelliste Vincent Ségal qui l’accompagne dans les chansons La Lueur dans l’œil et Madrigal moderne.

 Au fil de sa carrière, elle a également adapté et/ou interprété des œuvres de Henri-Georges ClouzotStephen SondheimPierre DacSerge GainsbourgFrank Giroud ou François Morel. Elle a aussi chanté en duo avec ce dernier et Guillaume Depardieu sur l’album Mutatis mutandis.

Juliette est aussi passionnée de jeu vidéo; elle exprime de façon décalée son attachement à cette pratique sur France Inter en 2014 et est nommée en 2016 présidente de la commission du Fonds d’aide au jeu vidéo par la présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée.

La procrastination

Juliette nous présente elle-même sa chanson avant de l´interpréter:

“….Je dois vous faire un aveu, les auteurs de chansons courent après les sujets les plus universels possibles pour toucher tout le monde. Alors évidemment dans les sujets universels, il y a la mort, parce qu´on va tous mourir alors ça touche tout le monde mais en fait, non, on s´aperçoit que non, que les gens s´en foutent complètement… mourir…pfft…. plus tard, on verra. Alors, ´ y a l´amour. L´amour pourrait être un sujet universel mais alors là, je m´inscris en faux, il y a un tas de gens qui n´aiment pas, qui ne savent pas aimer , qui ne sont pas aimés et qui ne sont pas aimables. Donc  le sujet de l´amour c´est vite réglé, ce n´est pas un sujet universel. J´ai trouvé LE sujet universel !! Car il n´y a personne dans le monde entier, quelle que soit sa civilisation, quel que soit son âge, qui n´a pas, au moins, un jour dans sa vie, reporté au lendemain ce qu´il pouvait faire le jour même. C´est donc le sujet de la chanson qui s´appelle procrastination, puisque c´est le nom que ça porte. La procrastination c´est venu d´un mot latin. C´est assez chiant à dire. Procrastination. C´est pas non plus super super joli. ….comme ça… donc j´en ai fait une chanson….”

Parce que je suis une grande procrastineuse depuis toujours,

et je ne crois pas que ça va s´arrêter là …

J’ai encore le temps pour écrire ma lettre

Je m’y mets demain dès ce soir peut être

Une lettre d’amour c’est très important

C’est toujours du cœur dont la vie dépend

J’ai encore le temps pour trouver les mots

Pour en dire assez sans en dire trop

Car avant que nos sentiments ne changent

J’ai encore le temps pour l’appeler “Mon ange”

Comment ces aveux seront ils reçus ?

Je vais y penser et dormir dessus

J’ai encore le temps avant de les mettre

Dans le grand néant de la boîte aux lettres

J’attendrai donc demain qu’aujourd’hui soit hier

C’est le meilleur moyen d’exhausser les prières

De jouer les devins et de passer l’hiver

Cette désinvolture c’est ma consolation

Mes lendemains qui durent, mes vœux sans condition

J’avoue que me rassure la procrastination

J’avoue que me rassure la procrastination

J’ai encore le temps pour faire ma chanson

Je m’y mets demain de toutes façons

Le temps qu’il faudra pour qu’elle vous parvienne

Son propos sera de l’histoire ancienne

Parler d’aujourd’hui demande prudence

Faut déprogrammer les obsolescences

Futur antérieur, passé dépassé

J’ai encore le temps de recommencer

En dormant dessus je vais y songer

J’ai encore le temps pour changer d’idée

Et que ma chanson prenne sépulture

Dans le grand néant de mon disque dur

J’attendrai donc demain qu’aujourd’hui soit hier

C’est le meilleur moyen d’exhausser les prières

De jouer les devins et de passer l’hiver

Cette désinvolture c’est ma consolation

Mes lendemains qui durent, mes vœux sans condition

J’avoue que me rassure la procrastination

J’avoue que me rassure la procrastination

J’ai encore le temps pour mon testament

Je m’y mets bientôt, tôt ou tard sûrement

Comme je suis du genre à faire mes devoirs

Pour lundi matin et dimanche soir

J’ai encore le temps pour me mettre en route

Le temps qui musarde et le temps qui doute

Demain je ferai les trucs emmerdants

J’ai encore le temps de perdre mon temps

Comment aux enfers serais-je reçue ?

Je vais y penser et dormir dessus

J’ai encore le temps avant de chanter

Dans le grand néant de l’éternité

J’attendrai donc demain qu’aujourd’hui soit hier

C’est le meilleur moyen d’exhausser les prières

De jouer les devins et de passer l’hiver

Cette désinvolture c’est ma consolation

Mes lendemains qui durent, mes vœux sans condition

J’avoue que me rassure la procrastination

J’avoue que me rassure la procrastination

Pour finir la chanson j’ai eu une idée formidable

Mais on verra demain

Ou mardi…

Juliette
Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Non bebemos, emborrachámonos,  non cantamos, berramos por Pascasio Radberto

Non bebemos, emborrachámonos,  non cantamos, berramos por Pascasio Radberto

A noite do 12 ao 13 de agosto de 1995, Lila Amara e o seu home Bachir eran brutalmente  asasinados en Tixeraine, cidade da periferia de Alxer. Ambos os dous foron afuracados a tiros  á porta da súa casa mentres estaban charlando. Non satisfeitos, os asasinos, despois  e, coma se se tratase dun ritual, degolárona. Quen era esta muller? Pois Lila Amara  era unha cantante alxerina de Raï.

Lila Amara non foi nin a primeira, de feito foi a terceira, nin a  última vítima, cantante de  música Raï, executada polos máis fanáticos dos integristas islámicos do Grupo  Islámico Armado (GIA), durante o cruento período da guerra civil que asolou Alxeria na década dos anos 90 do pasado século.

tanques

Tanques nas rúas de Alxer ( foto Wikipedia)

Comecemos polo principio. Alxeria independizouse de Francia en 1962 tras unha longa guerra. A partir dese momento quedou constituído como un estado socialista e laico á fronte do cal estaba o partido único, Frente Nacional de Liberación (FLN). Pouco a pouco  este, comezou a derivar cara a unha ideoloxía de corte panarabista.  A aspiración desta ideoloxía nacionalista árabe, era que todos os pobos árabes sen excepción, xa foran  de África ou de Asia, formaran unha soa nación e remataran por unirse. O exipcio  Gamal Abdel Nasser foi un dos seus principais líderes.

Despois de derrotar os franceses, sen présa, pero sen pausa, a vida en Alxeria foise islamizando. Foise abandonando o laicismo. Boa proba disto é que o idioma francés e tamén o bérber foron sendo desprazados devagar polo árabe clásico. A  islamización acentuouse a partir de 1978, dirixida por Chadli Benyedid, presidente naquel momento do país. A consecuencia desta política de islamización foi que as distintas correntes fundamentalistas islámicas da década dos oitenta, atoparon o camiño aberto para difundir a súa ideoloxía. Co tempo estes grupos foron desprazando unha certa oposición de esquerdas que existía e lideraron os movementos de protesta, que se estenderon por todo o país debido á pobreza que se orixinou pola caída dos prezos do petróleo, principal riqueza de Alxeria.

Desde finais de 1987 e durante todo o ano 1988 sucedéronse protestas e algaradas  cada vez máis graves. A extensión e gravidade das revoltas daba a entender que o réxime do Frente de Liberación Nacional, non ía durar moito tempo. Ante esta situación, os altos mandos militares obrigaron o presidente a anunciar as primeiras eleccións libres da historia de Alxeria.

Meses máis tarde, xa en 1989, Abbas Madani, veterano xeque e o predicador Alí  Belhadj, fundaron o Frente Islámico de Salvación (FIS), co propósito de reemprazar  o sistema democrático recén imposto por un réxime dirixido pola lei coránica.

En decembro de 1991 e de forma sorpresiva o FIS gañaba a primeira volta das  eleccións. A reposta do poder foi inmediata. Semanas despois en xaneiro de  1992,  un golpe de estado militar depuxo ao presidente, cancelou a segunda volta das  eleccións, prohibiu o FIS e encarcerou miles de alxerinos simpatizantes cos  fundamentalistas, que foron levados a campos de concentración situados no Sáhara.  Entre os detidos estaban os dous fundadores.

Inmediatamente deu comezo a guerra civil, coñecida  por varios nomes entre eles o  de os <<années de braise>>, os anos das brasas. O obxectivo do FIS era substituír a  incipiente democracia por un réxime teocrático. A guerra desenvolveuse sobre todo no norte do país, onde as guerrillas se atopaban cómodas porque as beneficiaban  os bosques e as  abundantes matogueiras dese territorio. A zona cero atopábase ao sur e ao oeste da capital de Alxer, nun radio de acción moi pequeno. Eran uns cantos  centos de quilómetros cadrados. Pola contra, no sur do país e debido a que a súa poboación era e é moi escasa, non houbo apenas combates e case non se viu afectado, malia que alí é onde se concentran as grandes reservas de petróleo e gas.

En plena situación de guerra, en 1993 constituíuse o  Grupo Islámico Armado (GIA). O  GIA era moito máis radical que o  FIS. Os seus partidarios, moi numerosos nos suburbios  da capital Alxer e as cidades confinantes, tiñan un pensamento próximo ao  Wahabismo saudí  e consideraban renegado e impuro a todo crente que non seguise o seu extremismo. Desde o principio seguiron unha liña moi dura, na que calificaban de  inimigos tanto ao goberno como ao propio FIS. Comezaron a realizar actos terroristas  de todo tipo con tremenda violencia. Falsos controis de estradas; masacres pola  noite contra poboación civil; atentados con coches bomba; e incluso ameazas de  queimar escolas con todos dentro por non ser o suficientemente islámicas. Nesta orxía  de violencia, en agosto de 1994, chegaron mesmo a anunciar o Califato de Alxeria.

Para combater o GIA, o goberno organizou grupos de autodefensa compostos por civís  pobremente armados, en moitos casos só contaban con fusís de caza. Estas milicias,  a veces apoiadas por outras que estaban mellor equipadas e adestradas, tiveron un  relativo éxito na Cabilia, rexión alxerina que está fundamentalmente poboada por  bérberes que estaban en contra do goberno alxerino, pero aínda máis en contra dos   radicais islamistas.

En 1994 o FIS e outros grupos uníronse no Exército Islámico de Salvación <<AIS>>.  Condenaron os ataques indiscriminados contra a poboación civil reivindicados polo GIA e intentaron comenzar unhas negociacións co goberno alxerino. Estas  negociacións en teoría realizaríanse en Italia, pero o goberno nin acudiu nin nunca tivo a intención de facelo.

O GIA mentres tanto, seguía ao seu, ou sexa matar. Fíxose forte no rural e tamén  dominaba gran parte da periferia do sur da capital.

Os seus atentados e matanzas foron  cada vez máis. Asasinaban  periodistas, artistas, deportistas, estranxeiros e  moitas mulleres que se opoñían e rexeitaban cubrir o cabelo co <<huyab>>. Entre  os asasinados estiveron tamén varios intérpretes de música Raï.

Entre 1995 e 1997,  emprenderon unha guerra fratricida con outras faccións islamitas que provocou  centos de mortos. Foi literalmente unha guerra a tres bandas.

Atentado

Atentado en Alxer  archives.rgnn.org

En setembro de 1997, o AIS declarou o alto o fogo unilateralmente e deu por concluída a conflagración. Igualmente, esixiu que se descubrise aos verdadeiros autores dos  salvaxes atentados perpetrados durante eses anos. Había evidencias de que o propio  exército alxerino participara neles, ou polo menos fixera deixamento das súas funcións ao non intervir cando podería telo feito.

Pero para o GIA o conflito non rematou e a guerra continuou. Os anos 1997 e 1998  foron os máis sanguentos e crueis de toda a contenda. Os masacres e atentados sucedéronse un tras outro. A táctica era moi parecida en todas as ocasións. Varia ducias de homes provistos de fusís, granadas e machetes entraban nunha vila derrubando as portas das casas e asasinando homes, mulleres e nenos. Sempre daban mostras de gran crueldade, roubando diñeiro, xoias, violando as mulleres e secuestrándoas como reféns para usalas como escravas sexuais. As barbaridades  que facían, eran tan brutais que non quero describilas. Se algún lector desexa saber o que facían pode consultalo en Internet. Especialmente crueis foron os masacres  das localidades de Rais (29 de agosto de 1997) e Benthala (22 de setembro de 1997).  Ambas as dúas tiveron unha gran repercusión mediática a nivel internacional, impresionando a opinión pública de todo o mundo.

Dáse a particularidade de que en varios destes masacres os cuarteis da policía ou do exército estaban o suficientemente preto como para que puidesen chegar en auxilio das poboacións atacadas. Incluso nalgúns casos eran alertadas as forzas de seguridade, pero ou tardaban en actuar demasiado tempo ou non poñían o suficiente empeño en facelo. Todo isto fixo medrar a dúbida de que no  GIA había infiltrados oficiais do  goberno que mesmo podían ser en gran parte os dirixentes da organización. A idea  era converter en terror, todo o que tivese que ver co islamismo radical.

Por fin, tras ser elixido presidente Abdelaziz Bouteflika en 1999, declarouse unha lei de  amnistía para a gran maioría das guerrillas. Tras o conseguinte <<acto de  contrición>>, a maioría dos guerrilleiros volveron á vida normal. Pouco a pouco o  número de masacres foi diminuíndo paulatinamente. A maioría dos movementos islamitas aceptaron e integráronse na vida democrática e incluso moitos dirixentes do FIS foron reciclados para o xogo democrático.

Só o GIA seguiu combatendo, pero os seus restos foron perseguidos e atrapados nos anos sucesivos. Os máis recalcitrantes deles seguiron cometendo atentados con  coches bomba, tiroteos e demais, entre os anos 2004 e 2012. Pero estes grupos xa se  identificaban claramente co grupo <<Al Qaeda do Magreb>> e estaban  desvinculados dos movementos políticos e relixiosos de Alxeria. En definitiva, entre  os anos 1992 e 2002 a guerra civil alxerina cobrouse 150.000 mortos.

Entre as miles de persoas asasinadas polos terroristas do GIA, atopáronse varios  intérpretes da música coñecida como RAÏ. É pasmoso o odio que espertou e  esperta este estilo musical entre os fanáticos integristas islámicos, pero o motivo é bastante claro. O Raï é unha música que está a favor dunha vida independente e xusta,  lúdica  e, por riba de todo, máis divertida e iso no mundo árabe xa é moito dicir.  Mike Zwerin definiuna coma <<unha especie de blues árabe que combina as  tradicionais estruturas norteafricanas con rock, funk e reggae>>. Pero  probablemente é  J. F. Bizot o que deu coa definición perfecta: O Raï <<é coma  un peixe que quixeras atrapar coas  mans enxaboadas>>.

O Raï é un xénero musical  moi popular en Alxeria e por extensión en gran parte do Magreb. Realmente é un caso moi curioso dentro da música popular do mundo árabe.  Orixínase nun principio nas rexións rurais do noroeste de Alxeria e con relativa rapidez, a principios do século XX, comeza a estenderse por cidades costeiras como Orán e a propia Oujda en Marrocos. Son cidades ambas as dúas fronteirizas que teñen moitos rasgos culturais comúns, malia estar en estados diferentes. Para explicar os seus inicios  hai certa polémica, pero crese que as súas raíces atoparíanse no  <<Zendani>> música improvisada, esencialmente feminina e que pouco a pouco se combinaría con influencias do jazz e o blues traído polos soldados franceses durante a Primeira Guerra Mundial. Os primeiros seguidores desta música serían os marxinados sociais, que a farán súa nunha situación de case semiclandestinidade.  Durante unhas décadas, foi identificada pola súa intimidade, <<despedidas de solteiro,  night-clubs, burdeis, é dicir os lugares onde os/as cantantes podían ser francos e procaces>>. Co tempo e sobre todo a partir dos anos 70 do século XX o Raï vaise converter na música imprescindible para a mocidade de toda Alxeria en calquera tipo de festa, pero fundamentalmente nas vodas.

O Raï, é un caso específico dentro da música popular árabe. Tivo un progreso inaudito cunha serie de intérpretes moi especiais.  É un estilo musical que ademais de reivindicar a creatividade popular e a improvisación, foi bandeira no Magreb de ideas consideradas subversivas no mundo tradicional árabe, como poden ser a utilización de linguas autóctonas, os dialectos e a reivindicación da idea de periferia. Tamén da transgresión en todas as súas facetas, como o cuestionamento das normas e a exaltación dos praceres, sobre todo o alcol e o sexo.

Se esperta un absoluto rexeitamento entre os integristas islámicos é porque é unha música de masas, de carácter lúdico-festivo e totalmente libre de ataduras. Así mesmo é unha perigosa arma capaz de provocar entre a mocidade magrebí auténticos movementos sociais, sobre todo entre os emigrantes nos países europeos, como poden ser Francia e incluso a propia España (Barcelona).

A palabra <<Raï>> significa <<opinión>>, <<consello>> en árabe e os cantantes deste estilo son, en realidade eran, coñecidos como <<cheb>> (chaval, mozo) e <<cheba>> (chavala,moza).  De feito, nun principio foron as mulleres as primeiras intérpretes deste estilo musical. Eran mulleres que cantaban sobre temas sociais e políticos nun estilo moi íntimo e impetuoso. Unha das máis grandes foi <<Cheikha Rimitti>>. Nacida en 1923,  rematou sendo moi recoñecida e respectada no mundo magrebí. Comezou a cantar en público a unha idade moi temperá e axiña se converteu nunha figura importante na escena musical alxerina.  Rimitti foi unha das primeiras mulleres en cantar en público sen veo e nas súas cancións tocou temas tan complicados como o amor fóra do matrimonio. A súa voz potente e o seu estilo único valéronlle o alcume da <<Raíña do Raï>>.  A súa morte foi en  2006. 

Cheikha Rimitti Discogs

Cheikha Rimitti Discogs

A música Raï, cántase en árabe dialectal magrebí e as súas letras, como xa se comentou, soen tratar temas relacionados coa vida cotiá e as preocupacións sociais, políticas e sexuais da mocidade alxerina e por extensión de todo o Magreb. Os seus dous grandes argumentos son o alcol e a frustación sexual. Cheb Zahuani di nunha das súas cancións <<non bebemos, emborrachámonos, non cantamos, berramos>>. Este  discurso profundamente subversivo na sociedade musulmá fixo que o  Raï,  estivese prohibido na radio e na televisión alxerina durante longo tempo, por ser considerada demasiado provocativa.  Pero co tempo este estilo musical foi gañando popularidade nos países de  África do Norte  e Oriente Medio. Unha das causas da súa rápida difusión foron as <<casetes>> gravadas de forma  semiclandestina e de pésima calidade de son. Co tempo foise abrindo ao resto dos medios de difusión, incluíndo tamén a radio e a televisión.

A partir dos anos  80, ao  entrar en contacto con Europa e sobre todo con Francia, o Raï, viuse influenciado polo Rock and Roll e outros xéneros musicais como o Reggae ou o Hip Hop. Os músicos de Raï, comenzaron a engadir baterías, guitarras eléctricas, órganos  e sintetizadores aos instrumentos tradicionais magrebís como o <<darbuka>>  (especie de tambor de copa); o<<gasba>> (frauta de cana); o <<bandir>> (pandeiro); e  o << tar>> (pandeireta con címbalos). Con esta mestizaxe musical, o Raï comezou a ter  proxección en toda Europa e incluso nos Estados Unidos.

Entre os artistas máis destacados da música Raï, que lograron grande éxito en todo o mundo árabe e que tiveron grande influencia noutros artistas, podería citarse a  <<Cheb Mami>>, <<Cheb Hasni>>, <<Rachid Taha>>, e sobre todo <<Cheb Khaled>> o máis popular e auténtica estrela non só no mundo magrebí senón tamén en Occidente.

Nacido en 1960, converteuse nunha figura en Alxeria sen aparecer nunca nos medios de comunicación alxerinos, xa que as súas letras trataban sobre as mulleres e o alcol. Nos anos noventa comezou o seu éxito internacional cando empezou a mesturar os instrumentos tradicionais cos electrónicos da música occidental.

Khaled

Khaled

Xa se dixo que durante a guerra o GIA lanzouse a unha campaña enlouquecida de asasinatos e atentados contra intelectuais, estranxeiros, xentes da cultura e cantantes de Raï. O primeiro deles foi <<Abdelkader Alloula>>que foi asasinado a tiros  en Orán en marzo de 1994, moi preto do seu lugar de traballo. Seguido,  o  15 de febreiro de 1995, de <<Rachid Baba>>, ao que se lle disparou fóra da súa tenda de discos en Orán. Baba  foi elixido como branco polos integristas por ter producido cancións con textos sentimentais e da vida diaria das mulleres.  

En agosto dese mesmo ano, de 1995, tocoulle a quenda á cantante bérber <<Lila  Amara>>, ametrallada  e logo degolada xunto ao seu home nos arredores de Alxer. Amara, de 40 anos, gravara unha serie de cancións e uns cantos videoclips para a televisión alxerina. Era unha pioneira da loita pola feminidade no país magrebí. 

lila

Lila asasinada en 1995

Os asasinatos de músicos de Raï, continuaron sen tregua. Poucas semanas máis tarde, en  setembro, era tiroteado en Orán <<Cheb Hasni>>, unha das figuras máis lendarias da canción Raï. Coñecido como <<o ruiseñor magrebí>>, era un auténtico ídolo dos mozos alxerinos. Un fanático fundamentalista matouno de dous tiros á porta da súa casa de Orán. 

hasni

O Cheb Hasni, asasinado en 1994

O atentado foi unha resposta dos integristas á decisión tomada polo goberno ao considerar o Raï como música nacional alxerina.   O mesmo lle sucedeu a  <<Cheb Aziz>>, de 28 anos en setembro de 1996. Este músico moi popular e  irrespectuoso coas tradicións, fora  acusado de  sacrílego polos integristas.

Pero o máis emblemático dos asasinatos de músicos de  Raï, foi o do poeta e cantante  <<Malouf Lounés Matub>> en xuño de 1998. Este músico xa fora secuestrado e retido 15 días polo GIA en 1994.  O seu secuestro narrouno nun libro titulado <<O  Rebelde>>. Fora liberado pola inmensa mobilización popular que houbera na rexión da Cabilia. Desde a súa retención Lounés Matub  autoexiliárase en Francia, pero  continuou coa loita pola democracia, contra o integrismo e pola salvagarda da cultura bérber. Moi de vez en cando regresaba a Alxeria e cando o facía era para participar nalgunha convocatoria politica ou nalgún concerto. O 25 de xuño de 1998, uns terroristas emboscaron o seu automóbil cando ía para a súa casa pola estrada que conduce a  Tizi Ouzou (capital da Cabilia). Viaxaba coa súa muller e con dúas cuñadas. Ás 13. 30 o seu coche foi interceptado nun <<check point>>. 

Os  asasinos disparáronlle a queimarroupa ferindo ademais as tres mulleres. Tiña 42 anos.  Lounés Matoub declarara <<Sei que vou caer nas súas mans (…). E, se me matan, quero que me cubran coa bandeira nacional e que os demócratas me enterren na miña vila. Ese día entrarei definitivamente na eternidade>>. O seu gran pecado fora dirixirse á mocidade de ti a ti, cunhas letras informais e en ocasións políticas, iso foi o que o levou a que acabaran coa súa vida..

Lounés

Lounés Matub asasinado en 1998

Co final da guerra civil e o contacto con Occidente a música  Raï comezou a ter unha gran proxección internacional e algúns músicos como <<Rachid Taha>>, chegaron a  influír en bandas míticas do Rock internacional como <<The Clash>>, mesturando a música alxerina co funk, o rock e demais estilos occidentais.

Acontecemento histórico para a música Raï e que supuxo o seu gran despegue en Europa, foi o concerto celebrado o 26 de setembro de 1998 en París. O concerto bautizado <<1,2,3, Soleils>> tivo lugar no barrio parisino de Bercy. Ese día reuníronse 14.000 persoas totalmente entregadas desde o primeiro momento aos tres músicos de Raï máis  importantes do momento: <<Khaled>>, <<Rachid Taha>> e<<Faudel>>. Ao mesmo  tempo, foi un suceso único para os propios alxerinos, demasiado tempo considerados cidadáns de segunda en Francia..

BIBLIOGRAFÍA Y WEBGRAFÍA

https://msur.es>focos>argelia

https://es.wikipedia.org/wiki/guerra_civil_argelina

https://es.wikipedia.org/wiki/Matoub_Lounès

https://youtu.be/E3pd1TX1qlU

https://elpais.com/diario/1989/07/30/cultura/617752802_850215.html

https://audio.urcm.net/El-rai-argelino-desde-su

https://www.eltiempo.com/archivo/documento/MAM-1245648

https://magicpopblog.wordpress.com/2018/09/12/muere-rachid-yaha-icono-de-la musica-rai/

https://www.lainformacion.com/arte-cultura-y-espectaculos/khaled-el-rey-de-la musica-rai-argelina-se-nacionaliza-marroqui_BCYpN4swkJV9isLA

https://www.researchgate.net/publication/239780413

MUÑOZ ZÁJARA, JESÚS y CORTÉS GARCÍA, MANUELA, <<El Ra’i y su transmisión: La  seija Remiti Rizilaniya (1923-2006)>>, Música Oral del Sur, Nº11, año 2014. Centro de  Documentación Musical de la Junta de Andalucía.

CREMADES ANDREU, ROBERTO, <<Identidad cultural de los jóvenes magrebíes a través  de la música Raï>>. Dedica. Revista de Educaçao e Humanidades, 5 (2014) março, 197- 207

ASENSIO LLAMAS, SUSANA, <<El Raï o la conversión de un género en símbolo>>.  Revista de Musicología, volumen XXI, Nº1, junio 1998.

FOTOGRAFÍAS: archives.rgnn.org, youtube.com, elordenmundial.com, wikipedia, abc.es. la foto de Cheb Hasni, lejournaldelafrique.com, abc.cultura, Tamurt, Discogs

Javier Domínguez

Javier Domínguez

Profesor de Historia

Javier Domínguez foi profesor de Historia no IES Valle Inclán ata que se xubilou no ano 2021

Counting Crows

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Gal Costa por Manuel Lastra Galiano

Gal Costa por Manuel Lastra Galiano

O pasado 9 de novembro finou aos 77 anos en Sao Paulo a cantante brasileira Gal Costa quen, xunto con Caetano Veloso, Maria Bethânia e Gilberto Gil, formaron a mediados dos anos sesenta o chamado “Cuarteto de ouro” da música popular brasileira.

Gal Costa

María da Graça Costa Penna Burgos, máis coñecida como Gal Costa (Gaw Costa na pronuncia brasileira) naceu en Salbador de Bahía en 1945 e, como dixemos, morreu en São Paulo o pasado 9 de novembro. En 1963 coñeceu a Caetano Veloso quen vai influír notablemente na súa carreira musical. Ao ano seguinte debutou en Salvador de Bahía e pronto decidiu trasladarse a Rio de Janeiro onde comezou a actuar co grupo antes citado. Estamos no momento álxido da Bossa nova que xurdira a finais dos cincuenta en Río froito da mestizaxe entre o samba autóctono e o jazz americano. A Bossa nova supuxo unha grande revolución no panorama músical de Brasil dominándoo durante os anos sesenta e pronto tivo recoñecemento mundial. Foron os cantantes e compositores Vinicius de Moraes, João Gilberto e Tom Jobim entre outros os precursores deste movemento e Garota de Ipanema e Chega de saudade dous dos temas fundacionais desta nova estética musical

Meu nome é Gal

Um dia de domingo

A bossa nova parte do samba popular e carnavaleiro pero moi matizado e suavizado para ser levado a espazos máis reducidos e tranquilos. Ao mesmo tempo incorpora a espontaneidade e improvisacións propias do jazz do que tamén colle as irregularidades armónicas tan caracterísitcas. Gal Costa e os seus compañeiros do Cuarteto de ouro comenzaron participando desta nova maneira de entender a música pero a partir dos anos setenta e oitenta ampliaron os seus repertorios e incorporaron outras propostas sempre moi ligadas aos ritmos populares.

En 1965 gravou o seu primeiro disco coas cancións Eu vim da Bahía e Sim, foi você. Pero foi no 68 coa canción Baby de Veloso cando chegaría a fama. A crítica destaca o seu timbre de voz doce e algo agudo e a súa ousadía para atreverse con todo tipo de ritmos e estilos: bossa nova, samba, rock ou swing.

Gal Costa

Gal Costa gravou máis de corenta discos durante as cinco décadas que durou a súa carreira. Entre as súas cancións máis representativas podemos citar Vapor barato, Meu nome é Gal, Festa do interior ou Um dia de domingo.

Manuel Lastra Galiano

Manuel Lastra Galiano

Profesor de Galego

Son Manuel Lastra Galiano. Nacín hai case sesenta e un anos en Salcedo, ao lado de Pontevedra.

Sempre me gustou a literatura polo que decidín estudar Filoloxía e facerme profesor. O curso pasado puxen fin á miña etapa de docente despois de exercer durante trinta e sete anos, trinta deles no IES Valle Inclán desta cidade.

Penso que a xubilación non debe implicar o cese da vida activa. Ao contrario, agora podo dedicarme á realización de moitas actividades lúdicas e culturais que tiña aprazadas pola falta de tempo.

A publicación deste blog responde a esta ansia de manterme activo. Xunto cos meus compañeiros, espero que as propostas que vos fagamos sexan do voso agrado.

Sistelo, o pequeno Tibet portugués

A Peregrina en Madrid

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Counting Crows (Contando Corvos) por Javier Domínguez

Counting Crows (Contando Corvos) por Javier Domínguez

Escoitando un día a radio, un periodista comentou que era horroroso que nestes tempos que corren, todo fora dirixido por algoritmos, e referíase en concreto á música. Pois vanme perdoar pero difiro no que ten que ver coa música.

Todo isto vén ao caso pola historia que vou contar.

Chego un día á casa e instálome con comodidade, ou sexa con pantalón de chándal e unha camiseta de Los Ramones orixinal, que ten polo menos corenta anos. Acto seguido acendo o equipo de música e poño Spotify a través do móbil por bluetooth. Spotify, basado en algoritmos, ofréceme unha serie de listas de música e como non tiña ganas de buscar puxen un <<Mix>> de rock alegre. Empezaron a soar distintos temas e comecei a cociñar; ben, a verdade é que estaba pasándoo ben.  Nun momento dado soou un tema que me encantou. Rapidamente deille ao corazón para pasala ás miñas cancións favoritas e así poder escoitala máis veces. Pregunteime quen serían eses “tíos” tan bos. Mirei e vin que se chamaban <<Counting Crows>>. Era a primeira vez na miña vida que escoitaba falar deles. Ao día seguinte puxen lista de música baseada neste grupo. Apareceume unha lista de tres horas con gran parte da súa discografía e outros grupos afíns.  O mix baseábase en algoritmos, por suposto. Varios dos grupos que saíron nesa lista gustáronme bastante e agora son dos que máis escoito esta tempada. Aí está a proba. Nunca tería chegado a eles se non fose polos ditosos algoritmos.

Ben, fóra lerias,  decidín que tiña que velos se se daba a casualidade de que tocasen en Europa, non digo España, digo Europa. E cal non sería a miña sorpresa cando vexo que están de xira polo vello continente e que teñen tres concertos en España: Barcelona, Madrid e Bilbao. Os tres en salas emblemáticas do rock das tres cidades. Póñome a conseguir as entradas e o primeiro pau: esgotadas as da Riviera (Madrid). Plan B, miro na sala Razzmatazz de Barcelona e oh, sorpresa!, quedan entradas. Sen pestanexar consigo unha. A partir de aí comeza a aventura. Billetes de AVE Santiago-Madrid-Barcelona ida e volta. Naturalmente máis baratos grazas á tarxeta dourada; non era ponte nin festivo e non era fin de semana. O concerto era o luns día 26 de setembro. Unha das cousas boas de estar xubilado. A todo isto, dicir que saín o luns pola mañá e regresei a Santiago o martes pola noite.

Chega o día e á estación. Encántame a estación do tren de Santiago os luns pola mañá cedo. Está chea de <<Pilgrims>>, con rostros cansados, pero de satisfacción polo deber cumprido, que regresan aos seus lugares de orixe despois de facer o camiño. Todos queren rematalo o sábado ou o domingo.  O café da estación moi caro. Subo ao tren, saúdo á miña compañeira de asento e nin me responde. Así está a cousa.

Son as 10,25, saída cara a Madrid. Agárdame unha viaxe de 1000 km a Barcelona no AVE. Todo por un concerto, un dos mellores motivos por outro lado. Chegada a Ourense ás 11,05. Pasar pola ponte do tren que cruza o Miño e ver a cidade que me viu nacer sempre é un gustazo. Ás 11,22 para o tren de golpe en ningunha parte e cambio de vías para converter o Alvia nun AVE. A partir de aí  comeza a verdadeira viaxe. Na pantalla vaise vendo todo o tempo a velocidade,  anda sobre os 250 Km hora e ás veces algo máis. Primeira visita á cafetaría, que é onde mellor se está xa que non tes que estar permanentemente coa máscara e tampouco aturar a xente falando polo móbil ou contando a súa vida, que non lle importa a ninguén. Paisaxe de Castela e ás  13,30  chegada  a Madrid-Chamartín. En tres horas despachei 600 km.

Estación de Chamartín, baño de xente e de realidade. Rapidamente teño que tomar un tren de proximidade para Atocha que sae cada cinco minutos e  está incluido no billete. En Atocha bocadillo e cervexa  e a  esperar pola saída do tren  a Barcelona observando o movemento da estación que é un ente con vida propia.

Saída cara a Barcelona-Sants. Diferenza moi grande de tren (asentos de pel) e de información. Durante unha morea de  quilómetros franqueamos unha zona de terra vermella e páramos. Arroios sen auga e deserto humano. Isto debe ser o que chaman a España vaciada.

Cataluña é bonita, bastante verde. Chegando, ao fondo vese a montaña de Montserrat, un gran rochedo con cume que semella unha serra. Todos os hipotéticos prexuízos que puidera ter sobre os cataláns volvéronse fume nuns minutos. Xente  agradable, moi amable. Moita seguridade na estación e iso que me asustararan un pouco. Ata no tren me comentaran que tivese moito coidado porque era relativamente fácil que me roubasen. Todo o mundo falando castelán e un tempo ideal. Ao hotel  deixar as cousas e xa para a zona do concerto.

No bar que está ao lado da sala danme unha Estrella Galicia. Para cando a medalla de ouro de Galicia para a cervexa que se bebe por toda España e parte do estranxeiro e que leva dignamente o nome de Galicia por todas partes? Alí chámanlle unha  <<Galicia>>, a secas. Refírome a que a medalla lla dean á cervexa, non aos donos da cervexa.

Sala Razzmatazz, mítica sala dentro do rock ibérico. Ten  capacidade para 1500 persoas. A acústica é moi boa e, como curiosidade, ten unha especie de balcóns con varanda no primeiro piso, onde se senta a xente para ver o concerto coas pernas colgando. Aí situeime eu..

Sala razzmatazz

Para abrir boca <<David Keenan>>, cantautor con boa vontade. Abriu o espectáculo e estivo no escenario aproximadamente unha media hora. Sobre todo facía folk. Actuou el só coa guitarra acústica. Non estivo mal pero case non se escoitaba porque estaba entranto a xente  e había moito barullo.

Tócalle a quenda ao grupo que viñera ver. Os <<Counting Crows>> son unha banda de rock alternativo californiano que foi fundada en San Francisco en 1991  polo cantante Adam Duritz (1964) e o guitarrista David Bryson (1961).  A súa época dourada comezou a mediados da década dos 90, cando sacaron ao mercado o seu primeiro disco <<August and Everything After>> (1993). O disco converteuse en superventas grazas ao éxito do tema <<Mr. Jones>>. Venderon uns sete milóns de copias do álbum e comezaron a facerse moi habituais no mundo da música na zona da Baía de San Francisco.

Cartel do concerto

 Ademais do tema Mr. Jones, este primeiro disco do grupo ten unha serie de cancións moi boas, como poden ser <<Round Here>>, <<Rain King>>; <<Omaha>>, e que a min persoalmente gústanme máis que a primeira citada.

Ao primeiro disco seguíronlle outros que tiveron menos éxito, pero todos eles tiñan unha serie de cancións moi boas, como pode ser o caso de <<Accidentally in love>> que pertencía á banda sonora da película Shrek 2 e que foi nominada aos Óscar do ano 2004, como Mellor Canción Orixinal, sendo nominada igualmente ao Premio Globo de Ouro e ao Premio Grammy, neste caso como mellor canción escrita para unha película.  Os <<Counting>> interpretaron a canción na entrega dos Óscar, pero non levaron o premio.

A orixe do nome (Contando Corvos, tradución literal), ten que ver cunha rima infantil dunha película que Duritz incluíu nunha das súas cancións. (<<soñei que te vin subindo un outeiro, na neve/ trazando sombras sobre o ceo invernal, mentres estabas alí parada, contando corvos>>).

Desde o principio foron un grupo de directo, aínda que nos seus trinta anos de historia gravaron uns cantos discos de estudio, ademais de recompilacións e demais historias. Durante os seus primeiros anos fixeron xiras con grupos como The Cranberries, Os Lobos e incluso co propio Bob Dylan.

A formación da banda xirou sempre en torno aos citados. O resto dos compoñentes foron cambiando cos anos. Por exemplo, cambiaron cinco veces de batería. A formación última, e que tocou en Barcelona, está composta por Jim Bogios (Batería); David Brysom (Guitarra); Adam Duritz (voz e Piano); Charles Gillingham (teclado); David Immerglück (Guitarra); Dan Vickrey (Guitarra); e Millard Powers (Baixo).

”A

O concerto foi moi bo e mereceu a pena a viaxe a Barcelona. No escenario os <<Contando Corvos>> son sete amiguetes que podían ser da cuadrilla do barrio. Cincuentóns, tirando para os sesenta. Son californianos, pero en realidade parecen unha banda de rock irlandesa, case todos cunha incipiente barriga cervexeira. O cantante é moi carismático, aínda que xa empeza a ter os seus anos e perdeu a súa característica cabeleira de fregona. Pero manda totalmente sobre o escenario e tamén dirixe maxistralmente o público. Este, totalmente entregado, na súa inmensa maioría eran da mesma idade que os músicos e, curiosamente, había moitas parellas. Moito cabelo branco. Notábase que eran seguidores da banda de toda a vida. De feito, sabían as cancións e cantábanas todas, ata tal punto que nalgunha lenta non se oía a voz do cantante porque estaba a sala en pleno cantando a canción a berros. O repertorio, pois o que se supuña, ou sexa tocaron todas as boas que teñen. Que eu saiba, só meteron un par delas novas, do seu último disco. Ademais, case todos eles, á parte dos instrumentos, digamos “normais”, tocaron distintos instrumentos como o órgano, o ukelele ou o acordeón. Outro dos seus grandes méritos é que teñen temas moi bonitos. Case todos eles.

O seu estilo pódese situar no chamado rock alternativo, xénero musical que naceu a finais dos anos 80 do século pasado e que os <<Couting Crows>> converten nos seus concertos nun elegante cóctel formado por Pop-rock, Folk, unhas gotas de Country e un ingrediente básico ol Blues Rock.

Antes do concerto

O <<Rock alternativo>> é un subxénero do rock, cuxas orixes e influencias musicais habería que buscalas en estilos como o <<Punk rock>>, o <<Post-punk>>, o <<Hardcore>>, o <<New Age>>,  o <<Pop rock>>; o <<Folk>>. Empréganse instrumentos e sons que non son os habituais dunha banda de rock. Os grupos deste estilo están próximos ao mundo e á música denominada <<underground>>, ou sexa á  música anticomercial. Foxen dos estilos típicos do rock e, en principio, non buscan a popularidade. Ás bandas de rock alternativo podiamos atopalas nos anos 90  (época de esplendor) en pequenos bares ou clubs do circuíto underground. Algunhas destas se popularizaban grazas ao <<boca a boca>>. Soían gravar os seus discos en pequenas compañías de discos independientes e rexeitaban as grandes multinacionais da música daqueles anos. O <<Indie rock>>, o <<Grunge>> e o <<Britpop>> son xéneros herdeiros do estilo alternativo.

Tras a  estupenda dose de música, pois a comer algo e tomar un par de cervexas. O maior problema: a zona non era moi recomendable pola noite. Moito turista británico en estado demasiado alegre e non había moitos sitios a onde ir. Tamén me avisaran de que andar só pola noite nalgunhas zonas de Barcelona non era moi recomendable. Conclusión, bocadillo e cervexa e para o hotel, que estaba a tan só 200 metros. Xa o elixira así  á mantenta.

Á mañá seguinte almorzo moi bo. Non faltaba de nada. Tiña toda a mañá para pasear por Barcelona. Ao saír, preto do hotel, atopei unha cola xigante diante do Consulado do Reino de Marrocos e en fronte curiosamente había un local xudeu. Moitos musulmáns e latinoamericanos. Cidade moi cosmopolita.

Decidín visitar tres sitios: a <<Catedral de Barcelona>> fabulosa, do mellor que teño visto. Estilo gótico e o cadeirado do coro é brutal. Ademais, había pouca xente porque a maioría dos turistas van directos á  Sagrada Familia e pensan que esa é a Catedral da cidade, de feito dixéronmo. Sorpresa moi grata a catedral gótica de Barcelona.

O segundo sitio que visitei foi o <<mercado de la Boquería>>. Moi chulo, pero defraudome bastante. Está montado para os turistas. De feito, tiñan ostras típicas de Galicia que eran máis falsas que Xudas. Cobraban 6 euros por tres ostras. No meu caso estaba mirando fiambre envasado ao  baleiro e o tío díxome que era moi bo. Mirei e vin que era de Salamanca. Díxenlle que non ía ir a Barcelona mercar fiambre de Salamanca.   Miroume e fíxome un xesto como de “é o que hai”. Tamén me decatei de que a vila máis famosa de Galicia en toda Barcelona é Padrón. Hai pementos de Padrón absolutamente en todos os bares e todos os restaurantes de Barcelona.  É alucinante, Estrella Galicia e os pementos de Padrón estanse facendo máis populares que Zara e Amancio Ortega no resto do Estado.

A terceira escala foi, evidentemente a <<Sagrada Familia>>. Quería botarlle un vistazo por fóra, xa que non tiña tempo para facer unha cola xigante para entrar. A verdade é que é espectacular. No meu próximo concerto na cidade condal vou adicarlle máis tempo.

A viaxe de volta moi boa, sobre todo desde Madrid a Santiago. Vendo continuamente unha posta de sol, unha luz preciosa que parecía que incluso as chairas secas de Castela eran bonitas.  Eu só na cafetaría tomando un viño das botellas pequenas que venden no tren. Por certo, dixeron, próxima estación Ourense. Sobre as 21,30 chego a Santiago, cansado pero satisfeito.

E iso é todo. Ata outra.

Counting crows
Javier Domínguez

Javier Domínguez

Profesor de Historia

Javier Domínguez foi profesor de Historia no IES Valle Inclán ata que se xubilou no ano 2021

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥

Chanson d´automne por Ghislaine Gourlaouen                                                                   

Chanson d´automne por Ghislaine Gourlaouen                                                                   

Chanson d’automne, comme l’ensemble des Poèmes saturniens (1866), est une œuvre de jeunesse de Verlaine. Il offre un exemple poignant de la mélancolie qui assaillait le poète, qui se croyait sous l’influence néfaste de Saturne. Le thème est celui de la fuite du temps.

Verlaine

Chanson d´automne

Les sanglots longs

Des violons

 De l´automne

Blessent mon coeur

D´une langueur

Monotone

Tout suffocant

Et blême, quand

Sonne l´heure,

Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure

Et je m´en vais

Au vent mauvais

Qui m´emporte

Deçà, delà

Pareil à la

 Feuille morte.

                                                                 Paul Verlaine (Metz, 1844-Paris, 1896)

Poèmes saturniens, 1866

C´est un des plus célèbres poèmes de Verlaine en particulier à cause des trois premiers et derniers vers.  Il illustre  particulièrement bien la  mélancolie profonde de l´oeuvre de Verlaine – mélancolie qui ne doit pas faire oublier l´autre versant  de son travail poétique, fait de légèreté  et de rire. Comme le poète le disait lui-même : “de la musique avant toute chose” dans ce texte qui a été perçu  comme son manifeste du symbolisme.

Comment les effets musicaux sont-ils créés?  Outre l´utilisation de plusieurs types de rimes –plates et embrassées- , les allitérations et assonnances sont nombreuses, participant à la musicalité du poème.

Le poème de Verlaine dans l ´histoire contemporaine

La première strophe du poème légèrement altérée a été utilisée par Radio Londres au début du mois de juin 1944 pour ordonner à des saboteurs ferroviaires du réseau Ventriloquist de faire sauter leurs objectifs. Il s´agissait d´un message parmi tant d´autres qui furent alors adressés aux différents réseaux de résistance en France. Ces vers de Verlaine étaient donc adressés à un réseau en particulier, chaque réseau ayant reçu des messages spécifiques.

 Le 1er juin, « Les sanglots longs des violons d´automne » indique aux saboteurs membres du réseau de se tenir prêts.

Le 5 juin, à 21 h 15*, sont envoyées les deuxièmes parties des messages, ordonnant le passage à l’acte : pour VENTRILOQUIST, il s’agit de « Bercent mon cœur d’une langueur monotone ».

Il est à noter que les deux messages reçus par VENTRILOQUIST diffèrent du texte de Verlaine, qui écrit « de l’automne » et « blessent » (Radio Londres aurait remplacé « blessent » par « bercent » sous l’influence de la version mise en musique et chantée par Charles Trenet en 1941).

(* Rappelons que le débarquement a eu lieu le 6 juin 44 à l´aube)

Chanson d´automne sur radio Londres :  (ici on entend “blessent” , s´agit-il d´une reconstitution du message (?). Cela donne malgré tout une idée de ce qu´on pouvait entendre sur la chaîne de radio: les 4 coups de la 5è symphonie de Beethoven, les brouillages émis par les Allemands. Cela donne encore aujourd´hui la chair de poule!

Interprétation de Charles Tenet (1941): (Interprétation orchestrale magistrale!)

Interprétation de Georges Brassens

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

máis artigos

♥♥♥ síguenos ♥♥♥