Ce chant est celui de la résistance française au plus noir des moments de l´occupation nazie. Ces corbeaux noirs qui survolaient le pays sont une allusion aux uniformes noirs de la gestapo, les cris sourds sont ceux des martyrs  arrêtés et torturés. Sont évoqués également toutes les classes sociales confondues –ouvriers, paysans- souffrant tous  de voir le pays et son économie exsangue aux mains de l´occupant. Ce chant est également un appel à tous, à la guerre totale contre l´occupant avec quelque moyen que ce soit. Une solidarité fraternelle est également évoquée –nos frères– et l´espoir est toujours présent malgré la terrible situation du pays. Impossible de l´écouter sans avoir la chair de poule: le chant est un appel à l´action directe, au terrorisme, à l´assassinat et c´est un choix, une décision mûrement réfléchie. 

Les impératifs – montez, descendez, sortez, tuez–  renforce évidemment cette idée. La chaîne de solidarité se manifeste également dans le combat: si l´un des combattants est tué, un autre reprendra sa place immédiatement dans le combat….

Ce chant des partisans fut créé en 1943 à Londres. Les paroles sont de Joseph Kessel et Maurice Druon. La musique est de Anna Marly. Yves Montand l´a souvent interprété.

Il semblerait que l´histoire n´en finit pas de se répéter.

Nous pensons tous, évidemment à la résistance héroïque des Ukrainiens et des Ukrainiennes en ce moment.

Interprétation du chant des partisans par Yves Montand:

Le chant des partisans

 Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne

Ohé, partisans, ouvriers et paysans c’est l’alarme

Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,

Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,

Ohé, les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite,

Ohé, saboteur, attention à ton fardeau, dynamite.

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère

II y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves

Ici, nous, vois-tu, nous,on marche, nous on tue, nous, on crève.

Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe

Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place,

Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes

Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute.

A canción dos partisanos

Amigo, escoitas o negro voo dos corvos nas nosas chairas

Amigo, escoitas estes berros xordos do país que encadean

Ei, partisanos, obreiros e campesiños, é a alarma

Esta noite o inimigo saberá o prezo do sangue e das bágoas.

Subide da mina e baixade do outeiro, compañeiros,

Sacade da palla as armas, a metralla e as granadas,

Ei, matadores, con balas e coitelos, matade rápido,

Ei, saboteador, atención á túa carga, dinamita.

Somos nós os que rompemos as reixas do cárcere aos nosos irmáns

O odio nos talóns e a fame que nos empurra, a miseria

Hai países onde a xente no oco das camas ten soños

Aquí, nós, xa ves, nós andamos, nós matamos, nós morremos.

 Aquí, cada un sabe o que quere, o que fai cando pasa

Amigo, se caes, un amigo sae da sombra no teu lugar,

Mañá o sangue negro secará ao sol brillante nas estradas

Cantade, compañeiros, na noite a liberdade escóitanos.

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Ghislaine Gourlaouen Bryselbout

Profesora de francés

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